Retour vers le passé : Road House (1989)

 

Action
Long métrage américain
Réalisé par Rowdy Herrington
Scénarisé par R. Lance Hill et Hilary Henkin
Avec Patrick Swayze, Ben Gazzara, Kelly Lynch, Sam Elliott, Kevin Tighe…
Année de production : 1989

Je vous le dis, faut être cool…jusqu’au moment où il ne faut plus l’être…

Dans Road House, Patrick Swayze est Dalton (rôle qu’il a préféré à celui de Ray Tango dans Tango & Cash), videur de boîte de nuit réputé, expert en arts martiaux et diplômé en philosophie. Ses méthodes particulières ont attiré l’attention de Frank Tilghman, le patron d’une discothèque mal famée dans une petite ville du Missouri. Tilghman demande à Dalton de l’aider à faire de son Double Deuce un commerce respectable. Dalton accepte mais il va vite découvrir que Jasper City est contrôlée par Brad Wesley, un homme d’affaires véreux qui se prend pour le maître des lieux…

 

 

En 1987, Dirty Dancing a fait de Patrick Swayze une star. Il a enchaîné avec deux longs métrages passés complètement inaperçus, le post-apo Le Dernier Combattant et le drame Le Tigre. Ces deux flops n’ont pas entamé sa popularité (certainement parce que personne ne les avait vus à l’époque) si on en croit les témoignages sur les groupes de fans qui avaient réussi à pénétrer sur le tournage de Road House. Le deuxième long métrage de Rowdy Herrington (qui a ensuite signé Piège en Eaux Troubles avec Bruce Willis) a enregistré des recettes modestes (61 millions récoltés pour un budget de 15 millions) mais il a obtenu un statut culte avec sa sortie en VHS et ses nombreux passages télévisés. Swayze a attendu la romance fantastique Ghost en 1990 pour retrouver les sommets du box-office.

Entre festival de coupes mulets, de dialogues ringards (« La douleur n’est rien »…quel macho, ce gars) et de concours de « qui a la plus grosse ? »Road House reste un film savoureusement représentatif de son époque. Le grand méchant vit dans une opulence et un étalage de mauvais goût tellement années 80, le sexisme règne en maître et les insultes virent souvent à l’homophobie décomplexée. Mais l’ensemble reste divertissant, grâce à la dynamique entre les personnages principaux, des bastons nerveuses (tous les acteurs ont donné de leur personne en assurant les cascades) et une bande son entraînante par le Jeff Healey Band (on peut écouter aussi Tito Larriva, de Tito & Tarantula, avec son précédent groupe Cruzados dans la première scène).

 

 

Le regretté Patrick Swayze impose son côté cool (et il faut rester cool) dans le rôle du héros (son passé de danseur participe à la fluidité de ses mouvements). Niveau coiffure (le budget laque devait être assez important sur cette production), il rivalise également avec la belle Kelly Lynch, vue précédemment aux côtés de Tom Cruise dans Cocktail. Sam Elliott est aussi attachant qu’impeccable en mentor bourru et Ben Gazzara, loin du cinéma de John Cassavetes, cabotine joliment en businessman corrompu. Ses hommes de main sont aussi l’occasion d’assister à un « beau » défilé de trognes grimaçantes.

Road House fait partie de ces films d’action qui ont eu droit à une suite directement destinée au marché de la vidéo, un Road House 2 (2005) vite oublié (je viens d’ailleurs d’apprendre son existence) avec Johnathon Schaech dans le rôle du fils de Dalton. Et il est également passé par la case remake avec le récent Road House de Doug Liman avec Jake Gyllenhaal.

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