La Beauce dans la chaleur insupportable d’un été caniculaire. Vous devez avoir en tête quelques images au moins du film d’Yves Boisset.
Un gangster américain, en fuite après un hold-up, déboule dans un microcosme fermier proche de l’enfer.
Entre une nymphomane, deux lourdauds, un enfant battu rêvant de revanche et une femme passive à la violence renfermée, tous les ingrédients sont réunis pour que la température échauffe les esprits et refroidisse définitivement les corps.
Baru nous propose une bonne adaptation du roman de Vautrin, avec des trognes archétypales habitant les cases au décor simplifié pour faire ressortir les tensions et les dialogues.
Longues cases illuminées d’un trop fort soleil rougissant les visages, couleurs franches des décors bruts, sans faux fuyants.
On ressent la chaleur qui pèse, l’inéluctable glissement vers la haine et la boucherie.
Seul bémol sur les deux dernières pages, selon moi inutiles.
On était jusqu’alors en prise avec la réalité des êtres basculant vers l’animalité et les illustrations parlaient d’elle-même, en données brutes.
En bref, une bonne illustration globale en prise directe avec l’image que l’on se fait du choc de ces deux mondes à la rencontre improbable.
En bref
6
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