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Critique de Blue Giant Explorer #4

par Tampopo24 le jeu. 9 mai 2024 Staff

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A contre temps, A contre courant

Que cette épopée américaine est riche en surprises ! Le parcours de Dai est vraiment toujours aussi atypique mais riche en rencontres et plein de puissance. Le jazz quoi !

Même si ce ne sera pas mon tome préféré car c’est un tome de construction et non de claque, j’ai à nouveau adoré y suivre Dai dans son épopée. Voyager aux Etats-Unis, c’est être confronté à mille et un paysages sonores et ici c’est au tour de Los Angeles, un arrêt non pas inattendu mais un accueil bien différent que ce que j’imaginais et Dai aussi.

L’auteur poursuit sur le même schéma d’un arc à l’autre et nous présente toujours un héros combatif qui va affirmer son son et son statut au fil des rencontres musicales qu’il fait. Sans concession Dai est là pour faire découvrir son son aux autres et non pas se couler dans un moule pour plaire. On le comprend drastiquement ici. L.A. est une ville bien différente des précédentes où le slow jazz, le smooth jazz l’emport, tout l’opposé de Dai et sa musique hyper énergique. Il aurait pu faire une concession, essayé de prendre ce qu’on avait à lui donner pour jouer lui aussi dans ces clubs, mais non, Dai est sûr de lui désormais et il ne cède rien. J’ai aimé. Ça chance de cette image un peu faible que les occidentaux ont parfois des japonais.

Ainsi même si ce ne fut pas aussi bluffant que d’autres fois, ce fut quand même une lecture intense où j’ai aimé suivre ses déboires avec son agent artistique qui comme lui ne comprenait pas trop ce qu’il se passait. Puis quand Dai monte sur scène et a sa révélation, une fois de plus la mise en scène graphique d’Ishizuka est excellente ! Il suit sur plusieurs pages avec Dai au centre, l’évolution des réactions des spectateurs face à l’impact ou non de sa musique si peu conventionnelle pour eux. Magnifique !

Alors certes L.A. n’était qu’une pause dans son parcours, une pause vraiment singulière le confrontant à ce qu’il n’est et n’aime pas, mais une pause nécessaire dans sa construction. C’est un peu le thème du tome car la suite de son séjour, qui l’amène au Mexique, va également dans cette direction et nous prépare une suite à nouveau différente et explosive où Dai va former un futur duo avec une forte tête, encore ! Le schéma se répète mais est-ce que ça me dérange ? Absolument pas car qu’est-ce que c’est bon à lire ! (Et à entendre aussi maintenant que j’ai vu le film dont il parle en bonus ???? )

En bref

Meilleure série sur la musique sortie en France avec Me and the devil blues, Blue Giant surprend et dégage quelque chose de fort dans chacun de ses arcs. Celui-ci raconte à merveille l’étendue et la variété des paysages américains à coup de rencontres puissantes où Dai construit peu à peu avec de plus en plus d’assurance sa posture de musicien. Et on peut dire que l’impact est entier, on ressent tout. Bravo M. Ishizuka.

8
Positif

Un périple toujours aussi intense

Nouveau lieu, nouvelle rencontre, musique toujours aussi puissante

Un héros passionnant dans son apprentissage et son affirmation

La découverte du paysage musique de LA.

Une belle promesse de duo pour la suite

Une mise en scène terriblement impactante parfois

Negatif

Certains schémas narratifs qui se répètent

Un tome de construction moins puissant que d'autres

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