L’énigme du fantôme strident

C’est en 1927 que Jean Ray donne le nom d’Harry Dickson, au héros d’une série née en 1907 avec pour héros Sherlock Holmes. Entre 1031 et 1937, il réalisera plus de cent aventures de celui-ci.

C’est l’une d’elle que Dupuis nous propose, adaptée par trois auteurs talentueux, dans une édition au classicisme nostalgique. Le récit s’ouvre sur l’exécution d’un condamné à mort sur une chaise électrique d’un nouveau genre, scruté au télescope par une romancière originale, depuis sa tour isolée de tout et de tous. Le dessin de cette première partie fait penser à la Marque Jaune, dans sa mise en page, son ambiance londonienne, son texte et ses machines étranges.

Après cette introduction, nous faisons connaissance avec Harry Dickson et son élève, revenant d’on ne sait où, et qui s’attaquent à un triple mystère : la résurrection du condamné, le meurtre du savant créateur de la chaise électrique utilisée et la disparition de la romancière, tout cela dans des pièces closes. Des mystères à la hauteur du génial Harry. On plonge alors dans un récit fantastique où un Lord épris d’ésotérisme se fait assassiner et voler un fusil précieux et, dans le même temps, on part à la recherche d’un trésor indument volé par un ancêtre dudit Lord. La vérité, loin du cheminement purement logique cher à Sherlock Holmes, finit par se faire jour au plus grand étonnement, je pense, du lecteur, sauf s’il était déjà un lecteur assidu de Jean Ray.

On retrouve avec plaisir les aventures d’Harry Dickson, replacées dans leur contexte historique, géographique, et délicieusement nostalgique. A découvrir ou redécouvrir.