TUMATXA : L'EMISSION ! - EPISODE 3 : L’infrastructure de la Maison de la Méduse

 

Voilà déjà venu le troisième épisode de nos aventures radiophoniques, en ce début de nouvelle saison de « Tumatxa! ». Cinéma (brésilien), littérature (weird fiction britannique), BD (japonaise), musique de tous bords : on fait le tour du monde cette semaine via la formule classique !!

Pour le cinéma, petite séance de rattrapage ce soir via l’évocation de « Medusa », deuxième long-métrage de la brésilienne Anita Rocha Da Silveira, qui vous laissera médusés (ne me remerciez pas, je ne fais là que mon devoir d’humoriste amateur). Dans cette péloche envoûtante et sacrément bien emballée sur le plan formel (en empruntant entre autres à Argento ou Franju, excusez du peu), la cinéaste fait un point inquiet sur la condition féminine au Brésil à l’heure de l’inquiétante montée en puissance des mouvements religieux les plus rétrogrades. Drôle et malaisant à la fois.

Pour la littérature, j’aborde pour la première fois avec une joie non feinte le travail de William Hope Hodgson, un des fers de lance de la weird fiction de la grande époque. Son probable chef-d’oeuvre définitif, « La Maison au bord du Monde », est un drôle de roman, un peu mal foutu, mais sidérant d’inventivité et peuplé de visions proprement inédites, au psychédélisme blafard et cosmique. Et le livre de se révéler en dernière analyse bien plus subtil qu’il n’y paraît…

Pour la BD, on va s’occuper de manga cette semaine, avec « Villes et Infrastructure », recueils d’histoires courtes horrifiques et décalées, drôles et malsaines comme il faut. Kago est un sacré client quand il s’agit de défoncer à coup de béliers les frontières de la bienséance et du politiquement correct, tout en déployant un discours ma foi plus que pertinent sur les travers de la société nippone ; ça dépote et pas qu’un peu !

Le tout est amoureusement distillé à l’aide de musique chouette et aventureuse : les français de Blut Aus Nord reviennent avec le deuxième volet de la trilogie « Disharmonium », lovecraftienne en diable, avec Nahab, dont est issu le ténébreux « Nameless Rites » ; les catalans de SDH (pour « Semiotics Department Of Heteronyms ») viennent de sortir « Fake Is Real », dont est extrait le beau « Talk In Dreams », à l’ambiance electro pop soigneusement ouvragée ; l’éphémère combo This empty Flow a sorti le chef-d’oeuvre « Magenta Skycode » en 1994 et vous n’en saviez rien, du coup on écoute le sublime « Useless » ; enfin, l’australien Oren Ambarchi, un sacré stakhanoviste celui-là, nous « régale » (façon de parler) de l’austère et difficile « Untitled », issu de « Stacte2 », son album solo de 1999…!!

« Hold me as it seems I fall
Take my hand as I think I am dying
Overflow as the depths whisper me welcome
To sleep where all beauty turns grey »

EPISODE 3 

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