Photonik : C’est le grand retour de « Tumatxa ! » !!! A la plus grande joie de tous, et principalement la mienne, nous entamons donc la… vingtième (!!!) saison de l’émission. Voilà qui ne nous rajeunit pas.

En concertation avec l’ensemble de l’équipe rédactionnelle composée de moi tout seul, la formule reste la même, inchangée et presque parfaite : on parle cinéma, littérature, BD, série télé et musique. Vous commencez à avoir l’habitude.

Première de la saison oblige, comme le veut la tradition, on entame avec un programme encore plus chargé qu’à l’accoutumée, pour une émission longue comme un jour sans pain…

Pour le cinéma, on se penche sur le dernier-né de la filmographie d’Hideaki Annon (« Neon Genesis Evangelion »), le roboratif « Shin Kamen Rider ». Après Godzilla et Ultraman, le Kamen Rider est la dernière figure majeure en date de la pop-culture nippone sur laquelle se penche le cinéaste, aussi à l’aise semble-t-il dans le registre de l’animation que dans celui des prises de vue réelles. Ses scènes d’action sont complètement dingos !!

Pour la littérature, faisons donc un sort à la dernière sortie en date de l’un des habitués de l’émission les plus réguliers, en l’occurrence l’immense Alan Moore, qui signe avec « Illuminations », un recueil de neuf nouvelles (en fait la somme de toutes les nouvelles écrites par Moore à ce jour). Certes un peu inégale par nature et moins ambitieuse que son gargantuesque « Jérusalem », cette collection a quand même de sacrés atouts à faire valoir, pourvue qu’elle est de quelques morceaux de bravoure. Décryptage de la chose par le menu…

Pour la BD, on ne parlera en fait pas vraiment de BD… mais plutôt d’un compagnon de route du médium, ancêtre directe de ce qui fut plus tard nommé le roman graphique. En effet, ce soir c’est le magnifique coffret « L’éclaireur – Récits gravés de Lynd Ward », édité par Monsieur Toussaint Louverture, qui va nous intéresser : il compile six récits « muets » composés de gravures sur bois (initialement parus entre 1929 et 1937) où Lynd Ward fait la démonstration de son incroyable virtuosité en la matière, à la faveur d’histoires d’une grande profondeur thématique. Chef-d’œuvre total, à l’influence insoupçonnée.

Pour les séries télé, même si elle ne fait pas l’actualité, revenons sur « Too Old To Die Young », l’œuvre mal-aimée du plus tête-à-claques des cinéastes, l’insupportable Nicolas Winding Refn. Tout aussi antipathique qu’il soit, le bougre a le nez creux quand il s’agit de s’entourer de collaborateurs de haut vol (Ed Burbaker au scénario, Cliff Martinez à la musique, Darius Khondji à la photo, etc.) ; « Too Old To Die Young », morte trop jeune pour avoir connu une deuxième saison, est un magnifique polar au rythme languissant (mais alors vraiment) aux frontières du mysticisme sur le plan thématique. N’écoutez pas les mauvaises langues qui vous diront qu’il n’y a rien à en sauver… !

Le tout est délicatement agrémenté de musique bien cool comme il faut : King Gizzard And The Lizard Wizard vient de sortir son 24ème (!!!) album studio, l’inénarrable « PetroDragonic Apocalypse ; Or, Dawn Of Eternal Night : An Annihilation Of Planet Earth And The Beginning Of Merciless Damnation », hommage au genre métal aussi hilarant que jouissif dans son genre, dont est issu le dantesque « Dragon » ; Richard D. James alias Aphex Twin nous revient avec un EP au titre improbable, dont est extrait l’excellent « Blackbox Life Recorder 21f » ; Slowdive est également de retour avec « Everything Is Alive », son deuxième album post-reformation qui s’ouvre sur le beau « Shanty » ; Empire State Bastard sort son premier album « Rivers Of Heresy », et l’on s’en écoute le morceau conclusif, « The Looming » ; enfin, le groupe de funeral doom/sludge texan Hellish Form vient de commettre un magnifique deuxième album, « Deathless », et le monumental « Texas Is Sinking » en est issu… !!!

« The eye dilates, the air gyrates
A gate in the sky, a portal to die
A shriek from space, a mangled yell
Dragon descends, welcome to Hell »

EPISODE 1 !