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Critique de Caricature

par Auray le dim. 19 mai 2024 Staff

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Histoire d'en rire

Les Éditions Delcourt continuent à sortir les fameuses histoires de Daniel Clowes dans une forme qui se veut patrimoniale, soit, un grand format emprunté à la bande dessinée franco-belge. On appréciera cette fois-ci des nouvelles en couleur, mais aussi, en noir et blanc. Je vais essayer de mettre en valeur les incontournables.

Encore une fois, c'est selon son humeur, son vécu et sa sensibilité du moment que l'on appréciera plus ou moins certaines pages. Pour autant, je pense tout de même que vous allez avoir plus de soucis à comprendre les sous-entendus de « black nylon » ou de « gynécologie ». Et puis, « Eye-liner vert » est trop court pour être apprécié.

Sinon, j'ai eu de bons moments en lisant le reste. Je mettrais en valeur « immortel, invisible » : nous sommes à Halloween, on met en avant une conversation entre un jeune et un couple de l'ancienne génération. Des secrets de la vie y sont diffusés pour ceux qui sont censés reprendre le flambeau. Du coup, même le gamin en profite pour rétablir un semblant de paix, alors qu'il est dans une période rebelle. Ça sonne vrai, et, on se doute qu'il y a une grande partie de vécue, directement ou non d'ailleurs.

Comme « caricature », en fait. Ici, c'est un dessinateur qui fait de petites expositions afin de survivre de son art. Il y fait des rencontres étonnantes, dont celle d'une adolescente au passé trouble. Les répliques sont cinglantes de vérité et résonnent encore en nous.

Pour un petit garçon qui a vécu ses étés au bord de la mer, « comme du chiendent, Joe » va forcément frapper dans le mille. Qui n'a pas essayé de laisser un mot sur le sable chaud pour qu'il s'efface aussi vite derrière ? Qui n'est pas tombé amoureux lors d'un été ? Ici, l'auteur met en avant des péripéties qu'il serait bon d'avoir oublié justement, cependant, les traumatismes du passé referont surface.

« Il faut savoir suivre son propre chemin, ou on se fait juste piétiner par le cours de l'histoire... »

En bref

On aura aussi quelques bons mots sur la mode punk ou des années quatre-vingt. Ce retour dans le temps fait un bien fou dans cette période controversée et les pensées les plus profondes de Daniel Clowes se répercutent au nôtre. Elles ne sont pas si opposées, on en est vraiment surpris parfois. Une jeunesse est souvent synonyme de questionnement, les bêtises ne sont pas toujours les mêmes, mais, en prenant de l'âge, on se demande toujours comment on a bien pu arriver à tel raisonnement, ou, comportement. Ici, le recul demandé permet d'avoir d'engager cette réflexion.

7
Positif

Le grand format permet d'admirer les détails

Quelques nouvelles sortent vraiment du lot

Halloween, la « fausse » petite amie, le caricaturiste piégé et le mec qui aimait trop les années punk

Negatif

Quelques histoires trop courtes, ou, moins faciles à appréhender

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