Nightmares !

Après un premier tome déstabilisant, le tome du milieu de cette courte série, va accélérer et mettre les choses au clair dans une très belle envolée lyrique en mode hommage aux magicals girls classiques + assise du style différent d'Hanokage. On apprécie !

Suite aux révélations d'Homura, les nouveaux chapitres prennent forcément une toute autre tournure et une toute autre saveur, la série décolle littéralement, mais l'autrice nous réserve encore bien des surprises et on ne va pas bouder son plaisir, car alors que la série se présentait comme plus banale que son aînée, elle révèle ainsi une richesse toute aussi grande avec cette histoire dans l'histoire.

J'ai beaucoup beaucoup apprécié les inspirations tellement Utenesque de ce tome avec ce jeu de miroirs, de mondes faux, pas réels, avec des souvenirs effacés et une réalité refaçonnée. C'est dérangeant et immersif à souhait, remuant le lecteur et le poussant à réfléchir sur ce qui a pu se passer pour en arriver là, pour en arriver à ce que le monde vrille ainsi.

En face de cela, on retrouve une mise en scène à la fois légère et profonde où Homura va appuyer là où ça fait mal et tout casser comme ces miroirs de leur fausse réalité qui se brisent littéralement sous nos yeux. C'est elle la vraie héroïne une fois de plus et non pas celle plus consensuelle représentée par Madoka, dont la série porte le nom. Homura est le versant sombre, humain, et loin d'être parfait, qui commet des erreurs, peut se montrer égoïste, etc. J'aime beaucoup.

Avec la recherche du mystère qui se cache derrière ces perturbations, le fil conducteur est donc désormais tout trouvé et il tiendra ses promesses car tout comme dans le premier tome, nous avons une belle et riche montée en puissance ici sur le thème sempiternel du regret. Mais les nouveaux combats sont de toute beauté, bien plus que dans la série d'origine grâce à une mise en scène graphique très gothique avec un petit air d'Utena et de Kaori Yuki, deux ambiances que j'affectionne énormément et qui se mélangent très bien ici.