Un nain fantôme dans le corps d'un gobelin : un mélange explosif!

Les gobelins ne sont pas les plus courageux des peaux-vertes! Quand une troupe d'orcs les rançonnent, ils cèdent et payent le tribut demandé. Quand l'un d'entre eux tente de combattre, il est exclu de son clan… jusqu'au jour où, on ne sait à la suite de quel sortilège, il se retrouve à partager son corps avec le fantôme d'un nain du bouclier. Quand celui-ci prend le dessus, le malingre gobelin peut manier le marteau de guerre de façon meurtrière pour les orcs de passage… De quoi récupérer la confiance du clan et les faveurs de la fille du chef?

Cette fois-ci, Nicolas Jarry nous entraîne sur les traces d'un gobelin particulier. Au début, aussi lâche et faible que les autres, puis devenu un héros de son clan grâce au fantôme qui l'habite. J'avoue que, après coup, j'ai repensé au dessin animé "1001 pattes" avec le gaffeur Tilt amoureux de la princesse Atta. La bande d'orcs est dirigée par Graatl-la-hargneuse qui est aussi féroce que le criquet Le Borgne. Mais la comparaison s'arrête là. Le thème du personnage faible qui devient puissant quand il est possédé par une entité est classique dans l'imaginaire fantastique, mais il est bien revisité ici.

Je ne connaissais pas Simone Buonfantino avant cet album. Il a bien intégré les codes du monde des Terres d'Arran en particulier pour les dessins des peaux-vertes. Sa narration graphique est fluide et dynamique. Ses paysages sont réussis et ses personnages expressifs. Le travail de colorisation de Vincent Powell est superbe en particulier sur les scènes nocturnes.

Un opus de la série de bonne qualité et où on a plus d'une fois l'occasion de rire, ce qui n'est pas si fréquent quand les orcs sont les héros!