Une belle aventure qui se conclue magistralement

Suite et fin de ce diptyque qui rend hommage au personnage de Tarzan. Bec nous avait conté dans le premier tome l’origine de Tarzan, sa vie auprès des gorilles au cœur d’une jungle sauvage dans laquelle il était devenu, par une combativité hors norme, le seigneur incontestable. Ce second tome s’axe sur deux aventures, la mystérieuse cité d’Opar et la découverte d’un monde sous-terrain, sauvage et habité…

Côté scénario, l’auteur nous offre une véritable aventure digne de Tarzan en mêlant plusieurs éléments, une cité antique et secrète en Afrique, la découverte de Paris et la civilisation pour John, le premier Zeppelin et enfin un voyage au centre de la Terre ayant pour habitants toutes les espèces ayant pu fouler un jour la planète en des temps reculés. L’histoire est travaillée et construite de sorte que plusieurs parties indépendantes s’articulent pour un enchaînement fluide. La correspondance entre John/Tarzan et le capitaine Arnot permet de donner du rythme et de faire avancer deux histoires en parallèle afin de donner de façon plus diluée des informations au lecteur. On découvre ainsi la vie de John à Paris avec tous les plaisirs qu’il peut y trouver mais aussi les désagréments de la vie en société. Il reste malgré tout fidèle à lui-même quitte à dénoter un peu parfois de l’image du gentilhomme qu’il tient à montrer. Il délaissera rapidement ses vêtements de John pour reprendre ceux de Tarzan et retrouver sa jungle et ses habitants. Ce n’est que parce qu’il apprend que son ami Arnot et sa douce Jane sont en danger qu’il se lancera dans cette ultime aventure pour les sauver au centre de la Terre.

Pas de surprise réelle sur la fin, mais une conclusion à l’image de ce diptyque. Un très bel hommage à ce personnage qui honnête et courageux qui a bercé notre enfance. Bec a su trouver une histoire emplie de voyages et d’aventures qui ont permis à Tarzan d’éprouver sa force et son courage tout en restant fidèle au personnage.

Côté dessins, rien à redire non plus si ce n’est un changement de dessinateur entre le premier et le second album mais aussi sur la fin de ce second tome. On n’en connaît pas vraiment les raisons mais cela ne dérange que peu la lecture sur ce second album tant le style des deux dessinateurs est ressemblant. La seule chose qui dénote peut-être est la couleur des yeux des personnages. Ils sont noirs dans la première partie mais colorés dans la seconde, bleus pour Tarzan, verts, marrons ou noirs pour d’autres personnages, une signature en quelque sorte. Les animaux et les différents peuples sont bien dessinés et reconnaissables, juste un petit regret dans le monde sous-terrain, peu ou pas de plan large qui aurait permis de mieux rendre compte de l’immensité de la découverte. Les plans larges sont réservés aux bêtes monstrueuses qui peuplent ce monde inexploré….

Un très bon moment aux côtés de Tarzan qui vit quelques aventures extraordinaires. Bec le sort de sa zone de confort à deux reprises, une pour affronter la jungle parisienne et une autre pour s’aventurer dans une jungle préhistorique. Le rythme est bon et le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer. Les actions et rebondissements s’enchaînent jusqu’à la conclusion de ce diptyque à la hauteur de ce qu’on pouvait attendre, ni plus ni moins. Un excellent moment que je ne peux que conseiller aux fans du personnage mais aussi à tous ceux qui ont soif d’aventures !